Article paru dans le journal « Le Monde » du 28 mai 1976
Martin Heidegger Etre et Temps
La mort de Martin Heidegger
« Il naquit, travailla et mourut ».dans un cours Heidegger décrivait ainsi Aristote. Cette phrase laconique n’est pas sans évoquer sa propre vie, toute entière éclipsée par une oeuvre qui compte assurément parmi les plus importantes de la philosophie allemande, la plus originale sans doute depuis Nietzsche.
L’homme lui même demeure un inconnu. Ce n’est que tardivement, dans des textes en prose poétique, comme le Chemin de campagne, l’Expérience de la pensée, qu’il se laisse aller à quelques confidences sur sa jeunesse et le milieu dont il est issu : « Quand, parfois, au coeur de la forêt, un chêne tombait sous la cognée, mon père aussitôt partait, traversant futaies et clairières ensoleillées à la recherche du stère de bois accordé à son atelier. »
Comme il a voulu être l’homme d’une seule pensée, d’une seule question que l’on suit comme une étoile, Heidegger a été aussi l’homme d’une sensibilité : celle de la Souabe, du sud de l’Allemagne, de la Forêt -Noire avec ce catholicisme rustique qui lui fait aimer Hebel et Hölderlin. On a vu dans ses métaphores paysannes un élément réactionnaire alors qu’elles s’inscrivent au plus profond des images du sol natal. Heidegger n’est jamais aussi déconcertant que lorsqu’il associe dans ses courts poèmes les questions métaphysiques à l’ hiver et au printemps qui s’emparent de la forêt, aux nuages et au vent. En intitulant l’une de ses oeuvres principales Holzwege – les Chemins qui ne mènent nulle part - il exprimait à travers ce symbole sa conception radicale de la pensée philosophique : dans un monde avide de réponses et de raccourcis, il est bon que certains hommes rappellent que les questions importent plus que les solutions, qu’il existe encore des chemins non frayés, que l’important, ce n’est pas de traverser la forêt mais de s’y enfoncer.
Sa formation philosophique – jusqu’à son doctorat, en 1913 – a pour horizon les polémiques philosophiques qui opposent en Allemagne le positivisme, la philosophie de la vie (Simmel, Dilthey) et les différentes variétés de néo-kantisme jusqu’à la naissance de la phénoménologie husserlienne. Si ce fut Lask, tué à la guerre de 14, qui l’orienta vers l’étude de la logique, Husserl exercera sur son développement la plus grande influence.
La lecture des premiers écrits de Heidegger, la Doctrine du jugement dans le psychologisme (1914) et surtout Doctrine des catégories et de la signification chez Duns Scot (1915) montre à quel point l’interrogation métaphysique de Heidegger passe par le langage. Mais au lieu de s’orienter vers l’hégélianisme et le marxisme comme beaucoup d’auteurs de sa génération – Bloch, Lukacs – Heidegger, lui, veut revenir vers les fondements mêmes de la métaphysique. Lorsqu’il succède à Husserl à la chaire de philosophie de l’université de Fribourg, beaucoup le considèrent comme le plus brillant représentant du courant phénoménologique. La parution de son oeuvre principale, l’Etre et le Temps (Sein und Zeit, 1927)- et les commentaires qu’en fera Husserl dans la marge de son exemplaire – montrent à quel point il s’en éloignait. Loin de vouloir fonder une science du monde vécu, un nouveau rationalisme, il interprétait la phénoménologie comme un chemin, une méthode conduisant vers l’ontologie fonndamentale. Pour lui, une seule question importe à travers toutes les philosophies et tous les temps : celle de l’être de l’étant à laquelle chaque penseur a tenté de donner une réponse. En distinguant l’être et l’étant, la puissance d’exister de l’existant lui – même, Heidegger soulignait la « déchéance » de toute la métaphysique occidentale qui repose sur l’oubli de cette distinction. L’Etre et le Temps montrait la nécessité de la répétition de la question de l’être qui ne cesse, pour Heidegger, de régir notre destin.
Une telle interrogation ne pouvait être conduite que par une déconstruction du champ conceptuel de la métaphysique, une critique de son langage et l’analytique du Dasein (être-là, réalité humaine) seule étant capable de s’interroger sur l’être. Heidegger esquissait par-delà toutes les anthropologies philosophiques une analytique de la finitude qui, considérant l’homme comme un être-pour-la -mort, voyait dans l’angoisse le sentiment qui, comme révélation du néant, permettrait un tel questionnement.
Heidegger parlera de l’assurance somnambulique dans laquelle son oeuvre fut reçue. En fait, son entreprise qui devait conduire, dans la seconde partie, au renversement Temps et Etre sembla impossible à mener à son terme. Le second volume, rédigé, ne fut pas publié et Heidegger finira par retirer de l’Etre et le Temps la mention « première partie ». Echec ? Prudence et impossibilité reconnue d’échapper au langage de la métaphysique qui le conduiront plus tard à méditer les présocratiques et à interroger les poètes. Les ouvrages publiés à la suite de l’Etre et le Temps : Kant et le problème de la métaphysique (1928), Qu’est-ce que la métaphysique? (1930) souligneront la complexité de sa démarche et son originalité. Les Journées de Davos, en mars 1929, marquées par le dialogue avec Ernst Cassirer, témoignent de l’ascension de Heidegger dans le monde philosophique allemand. Sa rencontre avec la politique allait malheureusement être moins glorieuse.
Le rectorat de 1933
Jusqu’alors, on ne reconnaissait guère à Heidegger d’idées politiques. En avril 1933, le professeur Von Möllendorf, membre du parti social-démocrate, démissionnait de ses fonctions et, en accord avec le sénat de l’université, demandait à Heidegger de poser sa candidature comme recteur. Heidegger hésita à jouer un rôle dans une époque aussi troublée. Il accepta cependant. Son rectorat qui durera moins de onze mois, s’achèvera sur un conflit avec le parti nazi qui exigeait de Heidegger la révocation de doyens anti-nazis qu’il avait nommés, ce qui entraînera sa démission. Conscient de l’erreur qu’il avait commise, Heidegger, qui sera tenu en suspicion par le régime, ne manquera pas, dans ses cours, d’attaquer l’ idéologie du parti. Ne pouvant quitter l’Allemagne sans autorisation, il se verra interdire la publication de plusieurs de ses livres. Vers la fin de la guerre, après une longue campagne contre lui orchestrée par Ernst Krieck, le recteur nazi de Heidelberg, il sera déclaré le professeur le moins important de l’université et envoyé casser des pierres sur les bords du Rhin.
Pourtant, il ne fait aucun doute que le ralliement de Heidegger à Hitler fut sincère. Pendant onze mois, il a cru que le destin de l’Allemagne était lié à sa politique, et en lisant les discours qu’il prononça à l’ époque, on est frappé par leur naïveté. Même son discours de rectorat « L’auto-affirmation de l’Université allemande » est d’une grande ambiguïté. A tel point qu’un de ses élèves, devenu plus tard son critique, Karl Löwitt », affirmait que, après l’avoir écouté, il ne savait pas s’il devait relire les pré-socratiques ou s’inscrire dans les S.A. Si on ne saurait minimiser l’erreur de Heidegger, il importe de souligner que son égarement politique ne peut être compris qu’à la lumière de toute l’ histoire de l’Université allemande à cette époque.
Par-delà les calomnies dont Heidegger a été victime, il convient aussi de rappeler qu’il fut sans doute le seul recteur allemand à s’opposer aux autodafés de livres hostiles au régime, aux affiches antisémites et qu’il manifesta souvent sa réprobation de tout antisémitisme, envoyant des fleurs à la femme de Husserl, lors de l’arrestation de son fils par la Gestapo… Pourtant, cet égarement politique assombrira son oeuvre et sa vie. Après la fin de la guerre, de nombreuses polémiques éclateront à ce sujet, certains voyant même dans la détermination de l’homme comme être-pour-la mort la justification des camps de concentration. L’orgueil, la pudeur, le silence obstiné de Heidegger sur son attitude de 1933 ne firent qu’accroître le malaise, qui, aujourd’hui encore, est loin d’être dissipé.
Si, avant la guerre, l’oeuvre de Heidegger n’était connue que des germanistes et de quelques spécialistes, elle acquerra dans les années 50 une réelle célébrité, surtout après la publication de l’Être et le Néant, de Sartre. L’obstacle politique était loin d’être levé : les premiers numéros des Temps modernes se feront l’écho des disputes entre critiques et défenseurs de Heidegger. La mode était alors aux philosophes de l’existence, vastes synthèses hétéroclites où l’on faisait entrer pêle-mêle Kierkegaard, Jaspers, Nietzsche et Heidegger.
Il faut bien reconnaître que l’interprétation que donnait Sartre de l’ontologie de Heidegger était plus que contestable et il faudra attendre la publication de la Lettre sur l’humanisme, adressée à Jean Beaufret, pour que le malentendu commence à se dissiper et que l’on renonce à interroger Heidegger comme philosophe de l’existence ou comme « existentialiste ». Si les thèmes de l’angoisse, de la finitude, de la liberté, du choix avaient retenu l’attention des critiques – Mounier, par exemple, – l’originalité de la démarche était loin d’ être saisie. Les traductions, encore peu nombreuses, rendaient avec beaucoup de difficulté la complexité de son vocabulaire philosophique. Lukacs, puis Adorno s’en prenaient violemment à une pensée qu’il jugeait réactionnaire.
Pourtant, l’enseignement que Heidegger donnait à Fribourg avait des répercusions de plus en plus profondes sur le développement de la philosophie européenne. En même temps on constatait que que le style d’interrogations, les questions, s’étaient considérablement modifiés. Heidegger semblait abandonner la forme rigoureuse et démonstrative de l’Etre et le Temps, et de Kant et le problème de la métaphysiquepour aborder des thèmes nouveaux : Nietzsche comme dernier penseur de la métaphysique, les pré-socratiques, l’élucidation de l’essence de la technique moderne et le dialogue avec les poètes.
De Hölderlin à Van Gogh
Dans la réponse à l’un de ses exégètes, W.J. Richarson, qui l’interrogeait sur le passage d’un « Heidegger I » àu « Heidegger II », de l’exposé systématique à la prose poétique. Heidegger répondait qu’il y avait approfondissement et non rupture : ces commentaires des poètes étaient le prolongement des questions de l’Etre et le Temps, et cette oeuvre les justifiait tout en les préparant. Dans ses écrits se précisait ce thème de la « Kehre », du « retournement ».
Il consacrera des études de plus en plus nombreuses aux présocratiques, cherchant dans cette aurore de la pensée occidentale une réflexion plus originale que la métaphysique, mais surtout, dans la poésie, la possibilité d’un dialogue avec la pensée, qu’il n’a cessé lui même de mener avec Hölderlin, qu’il considère comme le poète de l’essence même dans la poésie. Après ses admirables Approches d’Hölderlin, ses commentaires de Rilke, de Mörike, de Trakl, provoqueront les réactions souvent passionnées des philologues et des germanistes.
Les positions de Heidegger à l’égard de la technique, de la science, voire des sciences humaines, éveillaient les mêmes méfiances. Loin de voir dans la technique moderne l’aboutissement de l’industrie, Heidegger la comprenait comme l’ accomplissement de toute la métaphysique occidentale. Vision passéiste, pessimiste, protesteront certains, qui ne cesseront de lui reprocher son enracinement dans une sensibilité rustique, qu’ils jugent suspecte. Pourtant les commentaires qu’il donne d’Anaximandre, de Nietzsche ou simplement de la toile de Van Gogh les souliers de paysans forcent l’admiration. Qu’on accepte ou non sa problématique, il s’en dégage une force, une beauté, une profondeur, qui ne peuvent laisser indifférents.
Un héritage problématique
En dépit de son caractère volontiers intempestif, l’oeuvre de Heidegger apparaissait comme l’une des tentatives les plus radicales pour penser l’essence de la modernité, le fondement même du monde moderne, et Marcuse lui-même dira volontiers que ce qu’il y a de rigoureux dans sa pensée, il le doit à Heidegger, dont il fut l’étudiant. Alors que pour certains, la pensée de Heidegger s’effondrait dans dans un espace de théologie négative, de pathos poétique, force est bien de constater qu’il ébranle pratiquement toutes les questions fondamentales de la métaphysique. Et si, en Allemagne, il a influencé aussi bien le psychiatre Binswanger que le théologien Rudolph Bultman, on imagine mal, en France, le dernier Merleau-Ponty, Sartre lui-même, Deleuze ou Derrida sans l’apport heidegerrien qui caractérise leur oeuvre.
Pourtant les critiques à l’égard de Heidegger seront sévères. Sa fidélité à une seule question, sa limitation de la philosophie à la seule question de l’être, l’affirmation selon laquelle la tâche de la pensée future sera de dire que l’ être est, apparaissait à beaucoup comme une longue suite d’errements gratuits.
Peu d’oeuvres, en effet, ont soulevé des réactions aussi passionnelles que celle de Heidegger. Réactions qui vont de l’ hagiographie au refus le plus brutal. Parmi les obstacles qui ont sans doute empêché l’accès du public français à son oeuvre, il ne faut pas seulement énumérer l’ombre de 1933, le retard des traductions, la difficulté d’une langue philosophique qui fonde souvent l’interprétation sur l’étymologie, recourt au grec ou au moyen haut-allemand. Son dialogue avec les poètes s’intègre mal dans une conception rationaliste qui relègue habituellement la poésie dans la littérature. L’ indifférence, voire l’ hostilité qu’éveillent chez Heidegger les sciences humaines, son indifférence à l’égard du marxisme et de la psychanalyse, qu’il a néanmoins influencés (Axelos, Lacan) ont autant heurté que certaines de ses affirmations selon lesquelles seul l’appel silencieux du chemin de campagne pouvait nous préserver du danger atomique, ou que l’interprétation de tel ou tel poème de Hölderlin était l’une des tâches les plus urgentes que nous devions assumer.
De toute la tradition philosophique allemande, Heidegger est sans doute celui qui a connu l’audience la plus large – il est plus célèbre aux Etats-Unis et au Japon qu’en Allemagne même – mais aussi le seul qui n’ait laissé aucun « disciple », aucune « école ». Car il est impossible, en fait de continuer l’entreprise de Heidegger sans courir deux risques : le pastiche et la paraphrase. Nombre de » heideggeriens » n’ y ont pas échappé. Lui-même aimait à dire qu’il n’apportait aucune doctrine mais qu’il voulait seulement « brûler de la paille sèche ». Par-là, son entreprise constitue peut-être l’une des critiques les plus radicales de toute la pensée moderne. Après lui, il est certain qu’il est impossible d’envisager les questions métaphysiques avec la même naïveté. Aussi son oeuvre agit-elle, par-delà sa beauté et sa profondeur poétique, comme une sorte d’ébranlement total du sol de nos idées : de l’esthétique à la théorie, du marxisme à la philosophie grecque. Et cela avec le même entêtement, la même fidélité à sa problématique qui lui faisait comparer le travail du penseur à celui du paysan qui, tout l’hiver, sculpte une bûche, attentif aux formes dormant dans l’épaisseur du bois.
« Pourquoi des poètes en temps de détresse? » demandait Hölderlin. Heidegger, lui aussi, a du concevoir un tel doute en tant que philosophe. Dans un monde où la passion de l’interrogation disparaît, il est celui qui a tenté de poser les questions les plus inactuelles. Aussi affirmait-il volontiers qu’on ne le comprendrait que dans un siècle. Lui, l’interprète de Rilke, de Trakl, de Hölderlin a trop écrit sur la mort pour que l’on songe à la sienne en d’autres termes que philosophiques. Par-delà l’émotion qu’elle suscite, elle ne clôt pas une oeuvre dont une grande partie – cours, séminaires – est en instance d’être publiée. Avec sa voix sourde, un peu rauque, son intransigeance, sa conception si élevée de la philosophie, il appartient à ceux qui se refusant à la positivité d’une doctrine, s’efforcent de nous faire acquérir un nouveau regard sur le monde.
Avec Heidegger ne disparaît pas seulement le plus grand philosophe allemand : il était, peut-être, sans que nous y ayons pris garde, le dernier.
Jean-Michel Palmier
REPÈRES
Né le 26 septembre 1889 à Messkirch, en Forêt-Noire, dans le Bade-Wurtemberg, Martin Heidegger a passé presque toute sa vie dans son pays natal.
Après des études secondaires au collège de jésuites de Constance et au collège de Fribourg-en-Brigsau, il entre en 1909, à l’ université de Fribourg, où il poursuit des études de théologie dans l’intention de devenir prêtre. Abandonnant ce projet, il se consacre quelque temps aux mathématiques et aux sciences naturelles, et, finalement, à la philosophie, influencé par les travaux de Franz Brentano sur l’ontologie aristotélicienne.
Réformé pour des raisons de santé, il poursuit ses études à Fribourg pendant la première guerre mondiale et publie en 1916, sa thèse sur la doctrine des catégories et la signification chez Duns Scot, qui lui vaut un poste de « Privatdozent ».
Cette même année, Edmund Husserl est nommé à la chaire de philosophie de cette université, et Heidegger va devenir, de 1920 à 1923, son assistant. En 1917, il a épousé Mlle Elfride Petri, dont il aura deux enfants.
Nommé, en 1923, professeur à l’université de Marburg, il commence une série de conférences qui aboutiront à la rédaction de l’Etre et le Temps, publié en 1927.
En 1928, il succède à Husserl à l’université de Fribourg, que désormais il ne quittera plus. Il publie alors, outre de nombreux articles, Qu’est-ce que la métaphysique? (1928), ainsi que Kant et le problème de la métaphysique (1930).
En avril 1933, peu après l’arrivée de Hitler au pouvoir, Heidegger est élu recteur de l’université de Fribourg.
Pendant une courte période, il manifeste publiquement son soutien au régime national-socialiste par des discours et des articles qui lui seront longtemps reprochés. En 1934, il démissionne de son poste de recteur et se retire de la vie publique et politique. Il publie en 1936, Hölderlin et l’essence de la poésie.
En 1945, un tribunal spécial juge qu’il fut « sympathisant » nazi, mais non activiste. Il reprend ses cours, et écrit, en 1947, à l’intention de Jean Beaufret, la lettre sur l’humanisme. Nommé professeur émérite en 1952, il vit retiré à Todtnauberg, tout en faisant régulièrement des conférences à Fribourg. Il publie successivement Chemins qui ne mènent nulle part (1950), Introduction à la métaphysique (1953), Qu’appelle-t-on penser (1954), Qu’est-ce que la philosophie? (1956), Identité et différence (1957).
Sa retraite en 1957, ne l’empêche nullement de poursuivre ses leçons et conférences, et il anime encore en 1966 – 1967 un séminaire sur Héraclite avec Eugen Fink.
Parmi les nombreux volumes de cette dernière période, il faut signaler particulièrement En chemin avec le langage (1959), Nietzsche ( 2 volumes, 1961) La question de la chose (1962), le cours sur Schelling, etc.
La publication des oeuvres complètes de Martin Heidegger, qui comprendront plus de quatre-vingts volumes, a commencé cette année chez l’éditeur allemand Klostermann.