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De l’expressionisme au nazisme – Les arts et la contre-révolution en Allemagne (1914-1933) 4/7

Mardi 1 mai 2012

De l’expressionnisme au nazisme; les arts et la contre révolution en Allemagne 1914 -1933.

Article paru dans « Eléments pour une analyse du fascisme / 1« . Intervention de Jean-Michel Palmier lors du
Séminaire de M-A. Macciocchi- Paris VIII – Vincennes 1974 -1975. UGE Editions – Collection 10-18 – 1976 -

Thèmes principaux de l’art nazi

La formation des valeurs de l’esthétique nazie

Il est bien sûr impossible de séparer l’analyse des contenus de l’art nazi de l’ensemble de la sphère politique. L’ »esthétique nazie » ne s’est pas constituée immédiatement elle est l’héritière d’ un certain nombre de traits réactionnaires qu’elle a magnifiés et développés. Certains critiques ont tenté de montrer, de différentes manières, que les mouvements antérieurs – l’Expressionnisme par exemple – avaient préfiguré le nazisme. En fait il faut chercher plus loin encore les racines de cette esthétique. D’une part elle prolonge tous les principes de l’impérialisme allemand, d’autre part elle annonce un certain nombre d’aspects de la culture de masse du capitalisme moderne. Aussi les analyses que les théoriciens de l’Ecole de Francfort, Th. Adorno en particulier, ont consacré à la Kulturindustrie s’appliquent parfaitement aux phénomènes culturels l’époque hitlérienne. Tel est aussi le sens de la phrase de Max Horkheimer placée en exergue à l’exposition qui s’est tenue à Francfort sur l’Art du IIIème Reich et reproduite sur le catalogue :  » Wer vom Faschismus spricht, darf vom Kapitalismus nicht schweigen. » Ce n’est pas seulement vers l’histoire de l’art nazi qu’il faut tourner nos regards mais aussi vers la réalité présente du capitalisme.

De l'expressionisme au nazisme - Les arts et la contre-révolution en Allemagne (1914-1933) 4/7 dans SOCIETE Théodor-Adorno1

Theodor Adorno

 S’il se définit d’abord par une négation -celle de Weimar et des tentatives caractéristiques qui ont dominé cette époque – l’art nazi veut magnifier les valeurs les plus fondamentales de l’impérialisme, du nationalisme, du pangermanisme, du culte de la violence et de la force, du racisme. On pourrait énumérer plusieurs caractères qui dominent un certain nombre d’oeuvres antérieures au nazisme et qu’il reprendra à son compte en les amplifiant.

L’irrationnalisme

L’irrationalisme s’est développé dans toute la pensée post-hégélienne, de Schelling à Spengler. Sans doute ne saurait-il être question de rendre Schelling responsable de la mystique nazie, mais il est évident que la longue négation de l’histoire, de la rationnalité, de la pensée dialectique qui s’accomplit au cours du XIXème siècle et qui aboutit aux oeuvres de Klages, Spengler en philosophie et en histoire, à George et à Benn en poésie n’est pas innocente.

Schelling dans SOCIETE

Schelling

Ce doute à l’égard de la rationnalité, de l’ »esprit » auquel on oppose le fond obscur de l’âme, l’instinct, le mythe va aller en s’amplifiant jusqu’à l’avènement du troisième Reich. Rosenberg à cet égard n’est pas toujours éloigné des thèses de Spengler. Alfred-Rosenberg-218x300Alfred Rosenberg

On y retrouve le même pessimisme à l’égard de la technique, de la civilisation, le même refus de l’histoire. Cet irrationnalisme va envelopper peu à peu tous les secteurs de la vie culturelle et politique. Des mots nouveaux « Communauté raciale et populaire », »enracinement natal », « Sang et sol » vont peu à peu se substituer à tous les autres concepts politiques. Cet irrationnalisme se retrouvera aussi bien dans les arts que dans la conception de l’histoire, réduite à un mythe élitiste et sanglant, de la philosophie (en partulier chez Bauemler, éditeur nazi de Nietzsche), et surtout les sciences du langage. Celui-ci n’est plus conçu que comme émanation de la langue maternelle, inséparable de la race et du sol natal (Hanns Johst).

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Hanns Johst

Le prussiannisme

L’ unité allemande a été réalisée par Bismark « par le sang et le fer ». L’ère bismarkienne a légué aux générations futures une série de valeurs, magnifiées par les écrivains d’extrême-droite – chauvinisme, militarisme, respect absolu de l’autorité, fanatisme patriotique, sens exacerbé de la discipline – dont les nazis ont su tirer partie. C’est là sans doute l’une des thèses les plus intéressantes de la Psychologie de masse du fascisme de W. Reich, que d’avoir montré comment le nazisme a tiré profit de toutes les structures de la famille autoritaire, du système patriarcal.

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Wilhelm Reich

La « morale nazie » – si cette expression n’est pas trop comique – apparaît souvent comme la consécration de la morale petite bourgeoise la plus réactionnaire. L’image que les nazis ont de la femme est particulièrement éloquente. On peut donc dire que le prussinanisme lui-même érigé en morale, en système politique, en vision du monde, en littérature, en mystique, a été une véritable propédeutique au nazisme.

Organisations étudiantes et mouvements de jeunesse

La mise au pas de la jeunesse qui culmine à l’époque hitlérienne, avec la création de tous les mouvements de jeunesse destinés à inculquer aux enfants les slogans du parti et sa vision raciale, n’est pas non plus un phénomène nouveau. Dès l’époque napoléonienne, on voit se développer en Allemagne un goût marqué pour les corporations étudiantes et les mouvements de jeunesse dominés par l’esprit patriotique. Corporations réactionnaires, jalouses de leurs privilèges, qui ont un pouvoir immense à l’époque de Nietzsche et de Wagner et qui trahissent l’ambiguité de l’université allemande qui, en tant qu’institution, et à quelques exceptions près, a cautionné le nazisme, l’enrichissant de son érudition. Fondée par Humboldt, l’université allemande a été à la fois – à l’époque de Hegel et après sa mort – un foyer d’agitation révolutionnaire où l’on admirait profondément la Révolution Française (Hegel, Hölderlin, Schiller) comme l’atteste encore l’oeuvre de Büchner, mais aussi un foyer d’idées réactionnaires qui va en s’amplifiant à l’époque bismarkienne. Les thèses soutenues en littérature, en poésie, en philosophie à l’époque d’Hitler sont presque toutes des thèses nazies, qui montrent comment l’université a réussi à intégrer le nazisme comme la base de son enseignement.

L’université allemande et ses structures réactionnaires n’est pas le seul exemple d’embrigadement de la jeunesse. Il faudrait citer également tous les mouvements exaltant le sport, la perfection physique, le culte du corps, la mystique de la force, qui ont précédé Hitler. Le film de Léni Riefensthal Les Dieux du Stade est sur ce point très intéressant.

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Léni Riefensthal

Les gros plans sur les statues d’Arno Breker qui ornaient alors le stade et qui avaient été spécialement érigées en l’honneur des Jeux Olympiques, de même que la glorification de la force, de la mystique du corps, de l’esprit viril, de la compétition, montrent à quel point ces valeurs étaient profondément enracinées en Allemagne. La sculpture nazie développera tous ces thèmes et demeure peu compréhensible sans une référence constante à l’idéologie de ces mouvements de jeunesse.

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Sculptures de Arno Breker

Goût du kitsch

Le goût du kitsch est l’une des composantes de la sensibilité allemande du XIXème siècle. Il semble réapparaître aujourd’hui à travers les films du nouveau cinéma allemand et suisse allemand (Syberberg, Schroeter, Schmidt) où le décor et la musique d’opéra parviennent à travers l’atmosphère de rêve et de légende qu’ils créent à dissoudre toute réalité. Les films de Hans Jürgen Syberberg Ludwig, Requiem pour un roi vierge, Karl May sont d’admirables illustrations de cette fascination par les grands mythes romantiques, ou plutôt l’agonie du romantisme allemand, et cette atmosphère irréelle qui culmine dans ces films parfois qualifiés de néo-expressionnistes.

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Hans Jürgen Syberberg

En Allemagne, le kitsch et le baroque ont connu leur  apogée sous le règne de Louis II de Bavière qui fait surgir en plein XIXème siècle, en réaction au capitalisme et à une certaine vision de la modernité, des château de contes de fées – Linderhof, Herrrenschiemsee, Neuschwanstein… – qui sont la concrétisation des décors des opéras de Wagner.

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L’architecte Alfred Loos

Il est remarquable que Louis II ait choisi précisément comme architecte un décorateur d’opéra. La Bavière et l’Autriche ont été profondément marquées par cette vague du baroque et du kitsch avec ce goût effréné pour la surcharge d’ornementation, la dorure, les moulures, les fausses perspectives, les colonnes qui ne soutiennent rien et les fenêtres qui n’ouvrent sur rien. De grands artistes se sont illustrés dans cet art et sont même devenus populaires. Bidermaier est sans doute le plus célèbre représentant du kitsch moderne. Il est remarquable que le nazisme semble dans une certaine mesure l’héritier de cette tradition. Ce qui frappe dans l’art nazi, dans les manifestations, les spectacles de cette époque, c’est le goût effréné pour le décor, le faste, le trompe-l’oeil; le monumental qui se retrouvent aussi bien dans les projets de transformation de Berlin, les statues de Breker, l’aménagement du stade olympique, les processions aux flambeaux. Hitler lui-même n’est pas étranger à cette esthétique. Nous avons déjà évoqué ses années de Vienne qui semblent avoir joué un rôle déterminant dans sa formation d’autodidacte. Il est remarquable qu’il affectionne particulièrement Vienne et Munich. Si l’on étudie attentivement ce qu’Hitler raconte sur les oeuvres qui l’ont marqué dans sa jeunesse, on constate qu’il est fasciné par ce kitsch, alors déjà en pleine régression. Rien de plus étonnant, par exemple,que le séjour d’Hitler à Vienne. Cet étudiant qui postule l’entrée à l’Ecole des Beaux-Arts manifeste le plus profond désintérêt pour l’art moderne. Vienne qui était alors agitée par toute une série de polémiques artistiques le fascine seulement par ses modes passéistes et ses édifices marqués par le baroque, le kitsch, le rococo. Alors que l’architecture connait avec Adolph Loos une grande révolution, Hitler n’est sensible qu’à l’éclat et au luxe des décors bourgeois. Il ne connait rien de Mahler, de Strauss, de Schönberg, d’Anton von Webern mais assiste quarante fois à la même représentation de Tristan et Yseult. Quant à la peinture, il est aussi symptomatique qu’il n’ait rien connu d’Egon Schiele, d’Oskar Kokoschka, de Gustav Klimt dont les oeuvres étaient pourtant au coeur de toutes les polémiques artistiques à Vienne.

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Anton Webern

Ce goût du kitsch qu’Hitler manifeste dans sa jeunesse deviendra un trait dominant de tout le style nazi. Etonnament inculte en littérature, Hitler n’affectionne que les romans les plus médiocres ou bien la littérature populaire comme en témoigne son engouement pour Karl May, l’écrivain pour enfants, dont les romans seront, par la suite, édités par le parti nazi.

Peut-on donc parler d’une « esthétique nazie »? Rien n’est moins sûr. Non seulement on ne trouve sous le Troisième Reich, à notre connaissance, aucun traité d’esthétique qui ait été publié avec l’accord du parti et qui en exprime les idées, mais la notion même d’ »esthétique » semble suspecte aux nazis. Les critères selon lesquelles on juge les oeuvres sont essentiellement politiques. L’oeuvre est belle si elle correspond à l’incarnation de de l’esprit de la communauté raciale et souvent c’est la tradition populaire qui est la garantie de sa valeur. Deux caractères frappent pourtant lorsqu’on parcourt les revues nazies consacrées à l’art : la haine de l’art moderne et le classicisme qui caractérisent la plupart des productions artistiques.

C’est sans doute l’attitude à l’égard de l’art moderne qui différencie le plus le fascisme italien et le national-socialisme. Avec le ralliement des Futuristes italiens au fascisme, sujet de la célèbre lettre de Gramsci à Trotski – certains caractères des avant-gardes artistiques se trouvèrent ainsi repris par le régime fasciste. Le contenu du futurisme italien le permettait. Il suffit de relire les manifestes de Marinetti, pour voir comment son exaltation de la violence, son nationalisme, son culte de la guerre, de la virilité agressive et du mépris de la femme s’accordaient parfaitement avec le contenu de l’idéologie fasciste. Dans un pays qui n’avait pas encore atteint le développement industriel des autres pays européens, la glorification de la technique, des machines, de la vitesse, de l’électricité, thèmes qui traversent toutes les oeuvres futuristes, trouvaient aussi un fondement certain comme celui de l’unité de l’homme et de la machine. En Allemagne au contraire, les nazis refusèrent d’emblée tous les courants artistiques modernes. Non seulement l’art moderne leur semblait un art lié au bolchevisme culturel, c’est à dire aux courants révolutionnaires de l’époque de Weimar mais aussi un art dégénéré quant à son contenu et à sa forme (influence des juifs, des noirs etc…). Non seulement les nazis décimèrent les musées allemands mais ils ne purent même pas pardonner à certains artistes qui s’étaient ralliés à leur idéologie, d’avoir appartenu à des courants d’avant-garde.

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Gottfried Benn a longuement raconté dans son autobiographie Double Vie ses démêlés avec les nazis et surtout l’organe SS « Das Schwartze Korps « , alors qu’il avait ouvertement pris parti pour le régime, par suite de son appartenance à l’Expressionnisme. Médecin  militaire, Benn fut sans cesse insulté et ses oeuvres considérées comme des spécimens d’art pornographique et dégénéré. Il en va de même pour le peintre Emile Nolde qui accepta de cautionner le régime mais sera qualifié lui aussi de dégénéré et de décadent.

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Emil Nolde

C’est en vain que, comme Benn, il tentera de faire cesser les campagnes de diffamation et d’insultes dont ils étaient l’objet. Les nazis avaient acccepté parmi eux quelques représentants de l’art moderne afin d’attirer les intellectuels. Lorsqu’ils virent que c’était impossible, ils s’en prirent à leurs propres partisans. L’art moderne leur semblait, dans son ensemble, lié aux forces de dissolution de l’Allemagne et sans aucune assise populaire. Il ne pouvait servir de moyen efficace de propagande et de lien à la communauté raciale. Aussi est-ce vers le clacissisme que se tourneront les nazis pour tenter d’exprimer les valeurs fondamentales de leur idéologie.

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Gottfried Benn

L’art nazi sera toujours un néo-quelque chose.Aucune création originale, aucun style particulier si ce n’est cette brutalité et ce gigantisme qu’ils donnent à toutes leurs oeuvres. dans plusieurs conférences A. Rosenberg avait attaqué l’art moderne. Hitler, dès sa jeunesse, ne s’intéresse qu’aux oeuvres les plus classiques et paraît étrangement conservateur et bourgeois dans ses goûts. Tous les sculpteurs, les architectes, les peintres seront invités à produire des oeuvres qui s’inscrivent dans la tradition classique. Il s’agit de créer un nouveau classicisme, d’utiliser les plus vieilles formes artistiques pour exprimer le contenu idéologique du Reich millénaire. Ces formes classiques seront celles qui sont déjà consacrées auprès du public : le réalisme figuratif, la glorification des traditions populaires et surtout paysannes et l’imitation des formes classiques. La sculpture nazie ne présente aucune originalité. Alors que l’époque de Weimar a connu des tentatives aussi intéressantes que celles de Barlach – qui ne pourra plus rien produire à l’époque d’Hitler – la sculpture commandée par Hitler n’est qu’une imitation de la sculpture gréco-romaine, avec sur les visages un air de brutalité (le fameux pli si souvent relevé par les critiques, qui permet de donner au visage une expression haineuse), le tout dans un style pompeux et gigantesque. Un simple regard sur un catalogue d’oeuvres exposées à l’époque d’Hitler montre à quel point l’art nazi s’appuie sur les écoles les plus traditionnelles : outre l’imitation monotone des statues grecques, du faux classicisme d’un Breker, du colossal musculaire d’un Thorak, ce sont toujours les mêmes scènes paysannes, les mêmes images de la forêt, des travaux des champs, des « Vénus paysannes » qui sont représentées.

Le problème de la recherche formelle, de l’invention de nouveaux moyens d’expression ne se pose même pas. Bien plus, il est proscrit. Seule la tradition germanique, déformée jusqu’au ridicule, est légitime. Aussi voit-on se développer des exemples aussi minables que le néo-clacissisme grec dans la sculpture, le néo-gothique dans la gravure, les « artistes » nazis ne craignant pas de montrer Hitler en chevalier du Moyen-Age, de transformer les gravures de Dürer pour y faire apparaître le Führer comme l’incarnation même de l’esprit allemand. Les chants nazis eux-mêmes ne sont pas toujours nouveaux : ils s’inspirent de tous les chants réactionnaires, militaristes et patriotiques composés à l’époque de Bismark mais aussi des chants communistes. Ceux-ci étant « populaires », les nazis n’ont pas hésité à leur substituer seulement de nouvelles paroles !

Le beau est essentiellement lié à des valeurs biologiques. il correspond, outre la tradition germanique magnifiée et transformée en mythe, à la présence du sang, du sol, de l’âme populaire, de la communauté allemande, de la race aryenne. Le sommet de l’art occidental, pour les nazis, c’est l’art grec et ils s’en prétendent les continuateurs. Arno Breker se veut le porte-parole de ce nouveau clacissisme.. Ce qu’ils admirent dans l’art grec, c’est non seulement la pureté physique, le culte de la beauté corporelle mais aussi une certaine image de la Grèce -chantée par Benn dans un texte assez inquiétant sur l’art dorien – et qui pour eux est inséparable d’une certaine glorification de la cruauté – de l’esclavage, du militarisme et de l’affirmation de la suprématie de la race aryenne sur les « barbares ». Pour eux, l’art grec est le seul qui restitue à la perfection l’exactitude des fonctions vitales : l’homme est montré viril et guerrier, la femme prête à devenir mère. Pour les nazis, l’art grec constitue l’élément « sain » de l’art occidental qui n’a cessé d’être perverti par les Juifs, les races inférieures (art nègre et cubisme par exemple.) Les Juifs ont fait le commerce de l’art et y ont introduit un esprit vicieux, les Noirs n’ont pas d’art car ils constituent une race inférieure. Leurs oeuvres ont été magnifiées en Allemagne pour corrompre l’idéal racial germanique. Ici encore, il est évident que les valeurs fondamentales de l’ »esthétique nazie » ne sont que le reflet des valeurs de l’impérialisme allemand : racisme, pan-germanisme, antisémitisme, héroïsme de pacotille, haine de la démocratie auxquelles s’ajoute un mysticisme nauséeux qui culmine dans l’affirmation de l’enracinement dans le sang et le sol natal.

Jean-Michel PALMIER.

A venir : De l’expressionnisme au nazisme; les arts et la contre révolution en Allemagne 1914 -1933.5/5 : Quelques exemples et quelques formes d’art nazi : la Littérature, l’Architecture, les Arts plastiques, le Cinéma…