Pour la sortie du livre de Klaus Mann « Le tournant, histoire d’une vie » en 1984, Jean-Michel Palmier écrivit la préface : A la mémoire de Klauss Mann.
Évoquant le 6 juillet 1949 dans une lettre à Hermann Hesse le suicide de son fils, Thomas Mann écrivait : »Mes rapports avec lui étaient difficiles et points exempts d’un sentiment de culpabilité, puisque mon existence jetait par avance une ombre sur la sienne (…) Il travaillait trop vite et trop facilement; ce qui explique les quelques taches et négligences dans ses livres. »(1) Jugement assez sec et un peu dur, il faut bien l’avouer. Leurs rapports en dépit de l’unité apparente du « clan Mann », furent loin d’être bons.(2) Ce n’était pas seulement l’âge, le conformisme bourgeois qui les séparèrent mais aussi un certain rapport à la littérature, à l’Allemagne, à l’exil. Klaus Mann aurait pu en apparence ne jamais sortir de cette vie bourgeoise dans laquelle il était né et s’en satisfaire. Il aurait pu aussi demeurer en Allemagne, sous le IIIème Reich, sans courir de gros risques, comme il le reconnaît lui-même. Il était issu d’une famille illustre, fils du plus grand écrivain allemand de son temps. seulement tout cela le blessait. S’appeler Mann et être écrivain n’est pas très original. Avoir un père aussi célèbre apporte bien des avantages : qui refuserait d’accueillir dans son journal un article du fils de Thomas Mann, d’éditer un de ses livres, de jouer une de ses pièces ? Le plus difficile, pour lui, c’était de se faire un prénom.
Franz Kafka écrit dans sa célèbre Lettre au père : » Je ne dis pas, naturellement, que ton action sur moi soit seule cause de ce que je suis devenu. Ce serait exagéré (…) Quand j’aurais été élevé absolument à l’écart de ton influence, il est fort possible que je n’eusse pu devenir un homme selon ton coeur. Sans doute aurais-je tout de même été un être faible, anxieux, inquiet (…) Mais comme père tu étais trop fort pour moi. » De la même manière, Klaus Mann, enfant choyé sans doute, n’a pourtant jamais cessé de ressentir la blessure de cette grande ombre qui voilait sa vie. Et, comme si le malheur d’avoir Thomas Mann comme père, pour un jeune écrivain, n’était pas assez grand, il y avait aussi l’oncle, Heinrich Mann, le non moins génial auteur de Pr. Unrat et Der Untertan. Comment, dès lors, écrire et être pris au sérieux, sans être immédiatement comparé à ces deux terribles modèles (3) ? Le doute que Klaus Mann ressentira toujours à l’égard de sa propre création est inséparable de cette angoisse que fit peser sans cesse sur lui l’importance de son père. Cette seule donnée biographique aurait suffi à ruiner une vie d’écrivain et cette ombre qu’évoque Thomas Mann lui-même n’épargna pas Heinrich, son frère aîné, qui vécut en exil aux Etats-Unis, jusqu’à sa mort, dans un état proche de la misère, ignoré de la plupart des critiques américains, condamné à n’être que » le frère du génial Thomas Mann, auteur de La Montagne magique « (4).
Seulement, si l’oeuvre de Heinrich Mann, par son importance littéraire et politique (5) peut supporter la comparaison avec celle de son frère, l’oeuvre de Klaus Mann n’éveillera souvent chez les critiques qu’un sentiment d’attendrissement ou d’agacement amusé. Aujourd’hui encore, il est frappant de voir comme les critiques, semblables à ceux des années vingt, ne sont sensibles dans ses oeuvres qu’aux faiblesses, comme si le style de Klaus Mann devait nécessairement être comparé à celui de son père. Même dans un roman comme Le Volcan (6) l’oeuvre la plus réussie de Klaus Mann et l’un des témoignages littéraires les plus bouleversants et les plus profonds sur l’exil des écrivains antifascistes allemands, on n’a relevé que les facilités stylistiques sans reconnaître aussi l’étrange beauté, le mélange d’espoir et de désespoir qui marque toute l’oeuvre. On lui tient rigueur d’avoir campé de manière trop abstraite certains personnages, de s’être livré à des inventions un peu arbitraires – comme cet Ange de l’émigration qui les protège et leur dévoile le sens de leur combat – sans être sensible au poids d’émotion et de souffrance dont chaque ligne est tissée. Comment ne pas reconnaître, pourtant, que ce Volcan de Klaus Mann est le grand roman sur cette émigration de 1933, qu’il nous émeut aujourd’hui infiniment plus, même avec ses faiblesses, qu’Exil de Lion Feuchtwänger ?
Cette douleur de ne jamais vraiment être pris au sérieux, de se voir sans cesse comparé à son père, avec ironie et méchanceté, Klaus Mann la ressentit sans cesse avec un mélange d’humiliation et de frustration. Même les écrivains les plus progressistes de sa génération ne cesseront de railler son origine et la protection encombrante de la gloire paternelle. Bertolt Brecht qui ne put jamais supporter Thomas Mann se montra aussi injuste envers Klaus, ne voyant en lui qu’un être prétentieux et sans talent, propulsé dans la littérature grâce au nom de son père (7). Quel contraste entre cette image brechtienne du » génial fils du génial Thomas Mann » et la réalité intime de Klaus Mann : un être hypersensible, mal dans sa peau, incapable de croire réellement à la valeur de son oeuvre, en quête perpétuelle de son identité, auteur de deux biographies alors qu’il n’avait même pas quarante ans.(8)
A ce malaise de l’écrivain qu’aggraveront les expériences de l’exil, l’abandon de la langue allemande – il écrira, aux Etats-Unis, son journal intime en anglais -, la coupure d’avec ses racines, sa culture, son public, la haine et l’angoisse qu’éveillera en lui le national-socialisme, s’ajoute une extrême fragilité psychologique et affective. Toute sa vie Klaus Mann fut fasciné par la mort, hanté par le suicide, problématique personnelle que renforcera le suicide de ses amis, condamné à une vie assez solitaire qui le fera surnommer « le moine » par les autres soldats américains en 1945, entrecoupée de quelques amitiés fulgurantes : celle de sa soeur Erika, pour laquelle il éprouvera une tendresse proche de l’amour, de Pamela Wedekind, de René Crevel et de quelques autres. Par ailleurs, en dépit de la discrétion extrême de la famille Mann, mais aussi de Klaus lui-même, on ne peut aborder son oeuvre ni la comprendre sans prendre conscience que l’ homosexualité – thème littéraire cher à l’auteur de Tonio Kröger et de La Mort à Venise - était pour Klaus Mann une blessure permanente. Bien qu’il n’y fasse que très rarement allusion, qu’il ne l’évoque qu’à mots couverts, que l’on n’en trouve pratiquement jamais mention dans les lettres de ses proches, il ne fait aucun doute qu’elle éclaire aussi bien sa création littéraire que son être le plus intime.
Familier de Cocteau et de Gide, passionné par René Crevel auquel il trouve une figure d’archange et de boxeur, on ne compte pas le nombre de créatures androgynes dans ses romans qui lui ressemblent comme des frères et les personnages homosexuels – y compris dans Le Volcan – dans lesquels il a projeté tant de données autobiographiques.
Doué, il l’était et trop précocement. Ses débuts littéraires en furent en quelque sorte gâtés. Né le 18 novembre 1906, « petit narcisse aux joues rebondies », il aura comme premiers camarades de jeu sa soeur Erika et son frère cadet Golo, puis Monika. Le père – qu’ils nomment le Magicien - est encore une présence lointaine et merveilleuse. Rien ne semble assombrir cette enfance, pas même la guerre de 1914 et la révolution de Bavière. Très jeune, il a le sentiment de ne faire qu’un avec Erika – on les surnommera d’ailleurs » les jumeaux » – et elle restera presque toute sa vie sa confidente et sa complice. Dès l’âge de treize ans, il commence à écrire de douces rêveries, bercées par la musique de Wagner. Puis, à seize ans, il écrit ses premiers poèmes influencés par Nietzsche, Walt Whitman, Novalis et Rimbaud. Les orages de la génération expressionniste, il les traverse sans les comprendre. Ce n’est sûrement pas lui qui, comme W. Hasenclever, A. Bronnen, R. Sorge, aurait exalté le parricide. Il se sent bien plutôt attiré par la forme glaciale et parfaite de Stefan George que par le pathos exalté de la génération expressionniste. Les orages de la puberté laisseront plus de traces. Il les évoque avec infiniment de pudeur dans Der Wendepunkt à travers le souvenir de ce condisciple » aux yeux couleur de glace » auquel il dédie des poèmes d’amour et cette passion adolescente lui semble un signe de son destin.
C’est ainsi qu’il rencontrera les années vingt, où toute une génération tente d’ oublier la misère et les angoisses du lendemain dans les lumières des dancings et le jazz. A dix-sept ans, il découvre Berlin – Babylone – la Grande Prostituée. Pour vivre dans cette ville qui le séduit immédiatement, il est prêt à lire ses poèmes dans un cabaret sous les moqueries des machinistes. Ce fut chez son oncle Heinrich qu’il fit la connaissance de Pamela Wedekind, la fille de l’auteur de Lulu et de l’Eveil du printemps. Avec Erika, ils constitueront bien vite un étrange trio. Au désespoir de sa famille il désire être danseur et se fiance avec Pamela, personnage fascinant et assez hystérique. En même temps, il tente de s’introduire dans la vie littéraire berlinoise, publie un premier recueil de récits et d’esquisses, dédié à sa soeur. A dix-huit ans il s’exerce déjà à la critique littéraire; Erika est actrice chez Max Reinhardt. Bientôt il tentera d’écrire des pièces sur sa génération, sur la jeunesse, où l’on ne peut s’empêcher de trouver la transposition d’éléments autobiographiques. Maison de repos pour enfants déchus a comme personnages principaux deux filles homosexuelles et un être mélancolique et inhibé qui les regarde et les aime toutes les deux. Erika et Pamela étaient appelées à jouer les rôles principaux.
Avide de vivre, de tout voir, de tout connaître, Klaus Mann entreprend de nombreux voyages. Il se rend à Londres, à Paris, à Marseille, en Afrique du Nord, en Italie. Rejetant les préjugés bourgeois, il essaie de vivre son exaltation sentimentale et de la traduire dans ses oeuvres. C’est à l’occasion de la mise en scène d’une de ses pièces qu’il fit la connaissance de l’acteur Gustav Gründgens, personnage ambigu, avide de gloire, ambitieux et homosexuel qui non seulement poussera Klaus Mann à jouer dans ses propres pièces mais deviendra le mari d’Erika. La vie ne semble être pour Klaus Mann qu’une série d’émotions et d’expériences à découvrir. Esthète, personnage assez frivole, il se sent partout chez lui dans toutes les capitales, rêve de devenir un » intellectuel européen ». C’est au cours de ces voyages qu’il nouera certaines amitiés les plus profondes de sa vie, en particulier celle avec René Crevel qui exerce sur lui une véritable fascination. Son suicide sera aussi un signe du destin.
Prenant au sérieux sa vocation littéraire et intellectuelle, il tente d’échapper à l’emprise de son père, à sa gloire grandissante en se faisant remarquer surtout par ses frasques et un style de vie quelque peu dissolu. Le plus souvent, son excentricité agace. C’est à cette époque que Brecht écrira dans Das Tagebuch : » Le monde entier connaît Klaus Mann, le fils de Thomas Mann. Mais au fait, qui est Thomas Mann ? » Inutile de préciser que le Magicien devait peu apprécier les trop nombreux articles négatifs consacrés à son fils. Loin de condamner son style de vie, il semble afficher à son égard une superbe indifférence.
La Kindernovelle est traduite aux Etats-Unis et bientôt il s’y rend avec Erika. Pamela a entre-temps rompu avec lui et s’est décidée à épouser le dramaturge expressionniste Carl Sternheim qui non seulement aurait pu être son père, mais dont l’équilibre mental était dès cette époque largement contesté. A New York, on acclame les » jumeaux de la littérature « . Ils font des conférences, rencontrent des célébrités, fréquentent les cocktails donnés en leur honneur, se rendent à Hollywood et passent Noël avec Emil Jannings le futur Pr. Unrat de l’Ange bleu. Ils découvrent la beauté de l’Amérique, et Gershwin. Puis ce sera l’Asie, Tokyo, Pékin. Pourtant en dépit de sa frivolité apparente, Klaus Mann semble toujours obsédé par toute une série de conflits psychologiques – parfois proches des pièces de Wedekind – qu’il transpose dans la moindre de ses esquisses. Il s’intéresse peu à la politique. Il n’a pas le temps. Jusqu’en 1933, il ne remarque même pas, ou presque, l’ascension fulgurante d’un petit parti bavarois, la NSDAP. Et d’ailleurs, à Berlin, la richesse de la vie culturelle semble faire écran. Les grands évènements, ce ne sont pas les statistiques du chômage, les chutes de cabinets, l’inflation, la misère mais les mises en scène de Reinhardt, le succès de l’Opéra de quat’sous en 1928. La vraie vie, c’est la littérature. Le Magicien a reçu le Prix Nobel. Erika a divorcé. Les jumeaux se retrouvent. A Paris, après René Crevel, c’est Cocteau, Gide, Radiguet que Klaus Mann rencontre. A Berlin, il fréquente Gottfried Benn qu’il idolâtre. Ils parlent parfois de politique, et au nihilisme de Benn, Klauss mann ne trouve rien à répondre (9).
Pourtant tandis que s’amorce le tournant des années trente, la situation de l’Allemagne ne cesse de se dégrader. Il assiste à la montée du nazisme, sans le comprendre, sans y croire. Une vague de boue, d’imbécilité ne peut submerger Berlin. Hitler ressemble à Charlot, en plus ridicule et en moins drôle. Pourtant les nazis s’en prennent bientôt à Erika, à Munich, et Klaus voit ses meilleurs amis gagnés aux nouvelles idées. Le 30 août 1932, il quittera Berlin, sans lui dire adieu. Tandis que se multiplient les arrestations dans la capitale, à Munich on se bat avec des confettis. Erika y a ouvert son cabaret, Le Moulin à poivre, où l’on plaisante encore sur les nazis. Très vite, l’Allemagne se videra de ses intellectuels, de ses artistes, comme de son sang. C’est alors que Klaus Mann réalise ce que signifie la nomination d’Hitler comme chancelier. Les S.A. tiennent la rue et perquisitionnent. Il téléphone à son père en Suisse pour le supplier de ne pas rentrer. Lui-même quitte l’Allemagne le 13 mars 1933. Il n’y reviendra qu’en 1945, portant l’uniforme américain.
(1) Lettres 1943-1947. éd. Gallimard T. III p.99.
(2) On retrouve dans les premières nouvelles de Klaus Mann, mais aussi dans Le Volcan, plusieurs personnages de
» pères » qui sont autant de caricatures féroces de Thomas Mann.
(3) Son nom entier était d’ailleurs, par une sinistre ironie, Klaus Heinrich Thomas Mann.
(4) Heinrich Mann n’en souffrit pas moins d’être trop souvent éclipsé par son frère, comme en témoigne la lettre de Thomas Mann à Guido Devescovi (1er mai 1955) : »Je puis vous l’affirmer, la gêne consternée de projeter sur lui « cette grande ombra » obscurcissante s’étend à travers ma vie entière, déjà depuis les Buddenbrook (…) Mon émotion fut indescriptible et je crus rêver lorsque Heinrich, peu avant sa mort, me dédicaça l’un de ses ouvrages, en ces termes : A mon grand frère qui a écrit le Docteur Faustus ! Comment ? Quoi ? Voyons, le grand frère, ç’avait toujours été lui. » (op.cit. pp 432-433).
(5) Si le film L’Ange bleu tiré de Pr. Unrat le rendit mondialement célèbre, faut-il rappeler que Der Untertan est l’une des satires les plus féroces et les plus intelligentes de l’Allemagne wilhelminienne, que Geist und tat fut le manifeste de toute une génération, qu’admirateur de Zola et de la France, il fut un défenseur de la démocratie bien avant que Thomas Mann ne se réconcilie avec elle, qu’il fut aussi l’un des fondateurs du Front populaire antifasciste allemand à Paris pendant l’exil et qu’il joua un rôle fondamental au sein de toute la vie artistique de la République de Weimar comme au sein de l’émigration antifasciste.
(6) Traduction française éd. Olivier Orban. 1982.
(7) » Même en pensant aux plus faibles de ma génération (et j’ai là un choix colossal) je vois combien leur gigantesque stature (…) dépasse cet arrière-faix de feuilletonistes dont l’expérience s’arrête aux gens de soixante ans, comme ils en conviennent eux-mêmes (B. Brecht : » Quand le père, le fils et la chouette… » 14 août 1926), Écrits sur l’art et la littérature. L’Arche 1970, p. 50.
(8) La première autobiographie de Klaus Mann, Kind dieser Zeit, fut publiée en France dès 1933 chez Aubier sous le titre malheureux Je suis de mon temps.
(9) Rappelons que Klaus Mann, en exil en France, au Lavandou, adressera à Benn, demeuré à Berlin, une très belle lettre lui demandant où il se trouvait désormais, avec ceux qui avaient incarné la véritable littérature allemande ou avec les nazis. Benn répondit par un discours fracassant à la radio allemande par lequel il se désolidarisait des émigrés. Dans son autobiographie, Double Vie, il ne peut évoquer cette lettre de Klaus Mann sans émotion. Ce fut aussi un texte de Klaus Mann sur Benn qui déclencha la grande polémique sur l’Expressionnisme dans la Revue Das Wort en 1938-39. Sur le rôle de Klaus Mann dans cette polémique nous nous permettons de renvoyer à nos propres analyses in l’Expressionnisme comme révolte, Payot 1978, 1983, pp. 296-335.
Autre récit de Klaus et Erika Mann paru chez Autrement : Fuir pour vivre
En 2006, les éditions Payot & Rivages font paraître l’ouvrage d’ Erika et Klaus Mann » A travers le vaste monde » traduit de l’Allemand par Dominique Laure Miermont et Inès Lacroix-Pozzi:
Quatrième de couverture :
Le 7 octobre 1927, Erika et Klaus, les « enfants terribles » du grand Thomas Mann, aînés d’une fratrie de six, quittenet le port de Rotterdam pour New York. Elle a vingt-deux ans, lui vingt et un. Après divers échecs personnels, ils entreprennent ce tour du monde de neuf mois pour être réunis mais aussi pour faire parler d’eux en profitant de la célébrité de leur père, bientôt prix Nobel de littérature.
Ils vont demeurer six mois aux Etats-Unis, puis découvriront Hawaï, le Japon, la Corée et l’Union soviétique. L’apparente insouciance de ces deux jeunes gens qui s’amusent à se faire passer pour des jumeaux est à l’image de ces années d’avant la crise économique et les dérives fascistes. Par-delà le ton léger de leurs observations, derrière les coulisses d’Hollywood dont ils côtoient tous les grands noms, Erika et Klaus Mann découvrent que l’Europe, » si minuscule vue du Kansas ou de Corée, n’est pas le monde. »
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